Tandis que Chailly l’ancienne seigneurie appartenait à ces chevaliers de nobles races des moines là possédaient à Barbizon. C’étaient les Bénédictins de Saint Pères de Melun. Ils étaient riches ces moines, leurs biens s’étendaient dans la plupart des Paroisses voisines de Melun, à plusieurs lieues à la ronde. Les rois s’étaient plu à les combler de domaines, de rentes et de droits féodaux ; les nobles de l’époque avaient imité cet exemple et le patrimoine promptement arrondi.
Dès le douzième siècle, Barbizon appartenait aux hôtes de saint père. Philippe-Auguste et plus tard Philippe le Hardi renoncèrent en leur faveur à certains droits seigneuriaux. Les moines augmentèrent alors leurs possessions, c’est ainsi qu’en 1346, Jean de la Granche, écuyer, et Marguerite de Sivry, sa femme leur vendirent des droits de champart, coutumes, rentes et droits à Barbizon.
Au Dix-septième siècle, la ferme seigneuriale rapportait 1600 livres ; les religieux se réservaient la perception des censives, rentes et coutumes, avec tous les profits, fruits et revenu résultant du droit de justice. Cet état de choses dura jusqu’à la révolution.