Pour ceux qui souhaitent connaitre l’historique complète des lignes d’intérêt local en Seine et Marne, et à Melun, avant l’arrivée du tacot à Barbizon.
C’est en 1866 que commence l’histoire de la ligne Melun-Barbizon ou plutôt sud de la seine et Oise. Des jalons furent posés pour commencer …. la campagne électorale proche seulement. Puis le Ministère de la Guerre s’opposa à la création de cette ligne. C’est seulement En septembre 1894 que l’affaire devient sérieuse avec le projet de Messieurs Nabias de Barbizon et l’ingénieur Larmoyer. Le développement de cette affaire prendra fin en 1899 avec l’inauguration de la ligne.
1897 : décret du 12 Octobre 1897 promulguant d’utilité publique la création d’une ligne de tramway entre Melun et Barbizon au journal officiel.
Suite aux divers rapports officiels en date du 9 novembre 1985, du conseil général de seine et marne des 30 janvier, 23 avril et 23 octobre 1895 et la convention passée entre le département représenté par le préfet et M. Nabias pour la rétrocession de l’entreprise en date 30 septembre 1897 et l’engagement du 18 aout 1896, suivi d’autres autorisation des ministère de l’intérieur et de la guerre de la même année le projet peut sortir des cartons pour être mise en œuvre. La concession est établi pour une durée de soixante cinq ans !
Le 5 Décembre 1898 une lettre de l’ingénieur des ponts et chaussées de Seine et Marne indique des pétitions dans le sens et son contraire, pour l’autorisation de la ligne Melun-Barbizon ont été déposées en préfecture, une demande de réunion, avec les maires de Dammarie les lys, Chailly en Bière et Melun, soit provoqué pour cela.
Le 26 mars 1899 Inauguration officiel de la ligne Melun-Barbizon.
Par ces quelques mots on voit bien que la création du Barbizon moderne, celui qui le fait entrée dans le XX° siècle est lancée. La plupart des grandes maisons, voir des maisons bourgeoises de Barbizon sont donc en grande partie lancées par la venue du tramway à Barbizon, cela a permis aux parisiens fortunés et autres grands de ce monde de se faire construire une résidence secondaire en bordure de la forêt de Fontainebleau pour y passer des weekends ou des vacances pour le plus grand bien de leurs familles et de leurs ami(e)s. La venue aussi des hôtels de Barbizon qui n’étaient pas présents, vont permettre d’amener une quantité énorme de visiteurs de plus loin pour y coucher et gouter aux joies du bonne air et de la fraicheur de l’été.
Il ne reste plus qu’à construire cette ligne pour permettre aux visiteurs de prendre le train à Paris, Gare de Lyon, par le P.L.M. qui les conduira à la gare de Melun, puis par une correspondance avec le tacot arrivé à Barbizon, en passant par Melun, Dammarie-les-Lys Chailly-en-Bière et Barbizon terminus de la ligne.
Faut il y voir, avec l’arrivée du tramway, un début d’indépendance de Barbizon, qui ainsi se passait de Chailly-en-bière pour la logistique et pouvait compter les visiteurs de Barbizon de ceux de Chailly ?.
L’époque se prêtait à la venue de trains de ligne dit secondaires, lancé par Napoléon III pour faire entrer la France dans le monde industriel, déjà en retard par rapport à l’Angleterre. Donc ce train à voies étroites, permettait de faire venir des centaines de visiteurs par jours, les faire dormir sur place, voir enfin de leurs yeux cette fameuse école de Barbizon, les peintres étaient pour la plupart morts ou retournés dans leurs pays.
Barbizon est ainsi passé du monde rurale avec la patache qui amenait les visiteurs de la gare de Melun et avant de la gare de Corbeil, à l’ère moderne, mais une autre invention allait portée un coup fatale au tacot, la voiture, il faudra encore quelques décennies mais déjà avec la première guerre mondiale, le trafic passager se réduit de façon drastique, les années après guerre ne relance pas suffisamment et la voiture est déjà bien lancé avec aussi l’arrivée des cars et autres liaisons collectives motorisées.
un procès verbal du conseil municipal de Barbizon en date du 25 avril 1936 fait état que, suite à l’alignement du chemin de grande circulation n°64 la commune de Vitry sur Seine propriétaire de l’aérium du même nom, souhaite acquérir l’ancienne gare enclavée dans la parcelle sans doute par abandon du gestionnaire du réseau du T.S.M., la mairie ne s’y oppose pas mais fait remarqué qu’avant la gare se trouvait en face de l’autre coté de la chaussée.
C’est après le seconde guerre que la ligne connaît de grave difficultés, déjà par la réquisition des locomotives pour l’effort de guerre, et le temps ne se prête plus à ce moyen de locomotion lent bruyant dangereux pour les riverains, passagers et autres animaux, sans compter le temps qui par fort froid et grive obligeaient les passagers à descendre pour permettre à la loco de tirer le convoi dans les pentes de Dammarie les lys, de la Glandée et de la Crête avant d’entrée à Barbizon! Le 10 Juillet 1941 une vente de 30 000 frs est effectué sur la commune de Barbizon, est-ce la cession des terrains du terminus qui ne servait plus vraiment
La fin est proche, le département de Seine et Marne qui devait combler les déficits de l’entreprise, pris des mesures pour arrêter l’exploitation, après guerre, les rails sur la routes départementales furent enlever, puis les communes firent de même, aujourd’hui il ne reste quelques vestiges de ce passé, à Chailly en bière, la maison qui abritait le personnel à la l’arrivée de la seconde ligne Chailly en bière Milly la foret, à Barbizon un garage Grande Rue est à peut prêt au même endroit que la Gare du terminus.
Pour les nostalgiques une association détient une locomotive de même nature que celle ci dessus;
En novembre 1909 une demande du conseil pour retablir le dernier train de 19H15 pour Melun.
1910 problème de tramway qui fait descendre les voyageurs pour Barbizon à la gare de Chailly en bière., de plus il semble que le courrier de la boite à lettre fixée sur le tramway ne soit pas déposer à la poste.
1911 demande du conseil pour que le train ralentisse à l’entrée et dans le village.
1912 demande du conseil au vue de la disposition de la direction du tramway qui fait voyager dans des fourgons à bestiaux ou à bagages. nombreux désaccords entre les horaires d’arrivée des train en gare de Melun et le départ des rame de tramway pour Barbizon.et dans l’autre sens aussi! encore une récrimination sur les horaires sans correspondances le 17 octobre. Protestation pour réparer les voix du tramway dans Barbizon
1914 plainte pour le transport dans des wagons non conformes pour les voyageurs en décembre encore pour que les trains s’arrêtent à Barbizon et pas à chailly. fin aout 1915 pareillement les trains s’arrêtent à chailly et les voyageurs doivent se rendre par leurs propres moyens à Barbizon;
1918 Monsieur Ernest Révillon fait une quête pour remplacer la boite aux lettres du tramway.
1919 protestation concernant un soucie entre les prix du billet Paris Barbizon et Barbizon Paris une différence de 1francs ne s’explique pas. Finalement le 17 aout 1919 le conseil demande le retrait des rails et donc la fin de la circulation du tramway dans le village.